Composition
Principes actifs
Hydrocortisonum.
Excipients
Lactosum monohydricum 70 mg, Cellulosum microcristallinum, Carmellosum natricum conexum corresp. max. 0.2 mg Natrium, Magnesii stearas.
Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité
Comprimés sécables à 10 mg d’hydrocortisone.
Indications / Possibilités d’emploi
Allergies
Contrôle d’états allergiques graves ou invalidants, ne répondant pas aux tentatives correctes de traitement par des moyens habituels:
- rhinite allergique saisonnière ou chronique,
- asthme bronchique,
- dermatite de contact,
- dermatite atopique,
- maladie du sérum,
- réactions d’hypersensibilité aux médicaments.
Affections rhumatismales
Comme thérapeutique adjuvante à court terme, pendant les poussées aiguës ou les exacerbations des maladies suivantes:
- arthrite psoriasique,
- polyarthrite chronique évolutive, y compris PCE juvénile (dans certains cas sélectionnés, éventuellement sous forme de traitement prolongé à faible dose),
- spondylarthrite ankylosante,
- bursite aiguë ou subaiguë,
- ténosynovite aiguë non spécifique,
- arthrite goutteuse aiguë,
- arthrose post-traumatique,
- synovite concomitante d’une arthrose,
- épicondylite.
Affections dermatologiques
- Pemphigus,
- dermatite bulleuse herpétiforme,
- ectodermose érosive pluri-orificielle (syndrome de Stevens-Johnson),
- dermatite exfoliative,
- mycosis fongoïde,
- psoriasis sévère,
- dermatite séborrhéique sévère.
Affections ophtalmiques
Affections graves aiguës et chroniques, allergiques et inflammatoires, oculaires et péri-oculaires, à savoir:
- conjonctivite allergique,
- kératite disciforme (seulement lorsque la surface de la cornée est intacte),
- ulcères cornéens marginaux allergiques,
- herpès zoster ophtalmique (seulement lorsque la surface de la cornée est intacte),
- iritis et iridocyclite,
- choriorétinite,
- inflammation du segment antérieur,
- uvéite postérieure diffuse et choroïdite,
- névrite optique,
- ophtalmie sympathique.
Troubles endocriniens
- Insuffisance corticosurrénale primaire ou secondaire, (l’hydrocortisone ou la cortisone sont les médicaments de premier choix; des analogues synthétiques peuvent éventuellement être administrés en même temps que des minéralocorticoïdes; chez les enfants, l’administration supplémentaire de minéralocorticoïdes est particulièrement importante),
- hyperplasie surrénale congénitale,
- thyroïdite non pyogène,
- hypercalcémie consécutive à un cancer.
Affections des voies respiratoires
- Sarcoïdose symptomatique,
- syndrome de Loeffler ne répondant pas à des traitements habituels,
- bérylliose,
- tuberculose pulmonaire fulminante ou disséminée, à condition d’administrer une thérapie antituberculeuse appropriée en même temps,
- pneumonie par aspiration.
Maladies hématologiques
- Purpura thrombopénique idiopathique chez l’adulte,
- thrombopénie secondaire chez l’adulte,
- anémie hémolytique acquise (auto-immune),
- érythroblastopénie (érythrocytémie),
- anémie hypoplasique congénitale (érythrodysgénésique).
Néoplasies
Pour le traitement palliatif de:
- leucémies et lymphomes chez l’adulte,
- leucémie aiguë chez l’enfant.
États œdémateux
Pour induire la diurèse ou la rémission de la protéinurie, dans le syndrome néphrotique sans urémie du type idiopathique ou lors de lupus érythémateux disséminé.
Affections gastro-intestinales
Au cours des phases critiques des maladies suivantes:
- colite ulcéreuse,
- entérite régionale.
Divers
Méningite tuberculeuse avec blocage méningé avéré ou imminent, sous traitement antituberculeux adapté.
Réactions d’hypersensibilité dans la trichinose impliquant des complications neurologiques ou myocardiques.
Pendant une exacerbation ou à titre de thérapeutique d’entretien dans des cas sélectionnés de:
- lupus érythémateux disséminé,
- cardite rhumatismale aiguë,
- dermatite herpétiforme systémique (polymyosite).
La corticothérapie complète généralement un traitement de base, sans toutefois le remplacer.
Posologie / Mode d’emploi
Pour le traitement, se conformer aux directives suivantes:
La posologie doit être adaptée individuellement en fonction de la sévérité de la maladie et de la réponse du patient. La dose la plus faible susceptible de contrôler la maladie devrait toujours être utilisée.
Lors de situations aiguës auxquelles il faut remédier d’urgence, l’administration de doses élevées est permise et peut même être obligatoire pendant une courte période. Un traitement à dose élevée ne devrait être poursuivi que jusqu’à la stabilisation de l’état du patient, habituellement pas plus de 48 à 72 heures. Lorsque la dose élevée doit être administrée durant une période prolongée, il est recommandé, pour éviter une hypernatriémie, d’utiliser un corticostéroïde ne provoquant qu’une faible rétention sodique, par exemple la méthylprednisolone.
Lorsque les symptômes ont été contrôlés de manière suffisante, il faut déterminer la posologie la plus faible qui assure un soulagement adéquat des symptômes, sans chercher nécessairement à supprimer complètement tous les symptômes.
Si le traitement a duré plus que quelques jours, l’administration de Hydrocortisone Galepharm ne devrait pas être arrêtée immédiatement, mais lentement, avec une réduction progressive de la dose journalière afin d’éviter une nouvelle apparition de la maladie et une insuffisance corticosurrénale.
Un traitement de longue durée devrait être effectué uniquement après évaluation soigneuse des bénéfices et des risques. Lorsqu’un traitement à dose élevée est considéré comme nécessaire durant une période prolongée, les patients doivent être surveillés de près quant à l’apparition de signes imposant un arrêt des corticostéroïdes. Dans ces situations, il faudrait également décider si un traitement quotidien ou alternant est indiqué.
Il faut procéder à intervalles réguliers aux examens de laboratoire courants, comprenant l’analyse des urines, le dosage de la glycémie effectué deux heures après le repas, la détermination de la pression artérielle, la détermination du poids corporel et une radiographie du thorax. Si la posologie est élevée, des dosages à intervalles réguliers du potassium sérique sont préconisés. Lorsque des patients ayant des antécédents d’ulcères ou souffrant de troubles gastriques sont soumis à un traitement prolongé, il convient de procéder à un examen radiologique de la partie supérieure du tractus gastro-intestinal.
Lorsque Hydrocortisone Galepharm est remplacé par un autre glucocorticoïde, il faut tenir compte de l’équivalence des doses (voir sous «Propriétés / Effets»).
La dose journalière est administrée en une ou plusieurs (trois à quatre) doses, selon l’indication. Les comprimés doivent être pris au cours d’un repas.
Directives posologiques
En cas de maladies chroniques ne mettant généralement pas en jeu la vie du patient, commencer par une dose faible (20 à 40 mg/jour), puis augmenter progressivement la posologie, jusqu’à la dose la plus faible qui assure le degré de soulagement symptomatique souhaité.
En cas de maladie aiguë ne mettant pas en péril la vie du patient, la dose varie entre 60 et 120 mg par jour; toutefois, des doses plus élevées peuvent être nécessaires chez certains patients.
Insuffisance surrénale chronique: 10 à 20 mg par jour, parfois davantage, avec 4 à 6 g de chlorure de sodium ou un minéralocorticoïde. Lorsqu’un effet aussi rapide que possible est nécessaire, un corticostéroïde administré par voie parentérale peut sauver la vie.
Lors d’hyperplasie surrénale congénitale, la dose journalière usuelle se situe entre 10 et 30 mg.
En cas de maladie chronique à évolution potentiellement défavorable, comme le lupus érythémateux disséminé, le pemphigus et la sarcoïdose symptomatique, la posologie initiale recommandée est de 60 à 120 mg par jour; certains patients nécessitent des doses plus élevées.
En présence d’une maladie aiguë potentiellement mortelle, la dose initiale est de 100 à 240 mg par jour, répartie en quatre doses uniques au moins. Chez certains patients, il peut être nécessaire d’augmenter cette dose afin de maîtriser leur état.
Lors de leucémie aiguë et de syndrome néphrotique, on recommande 90 mg/jour ou plus.
Adaptation de la dose lors de stress et de traitement à long terme
Un traitement à long terme, de plus de deux semaines peut provoquer des réactions perturbées dans les situations éprouvantes et de stress, ce qui impose une adaptation (augmentation) de la dose de corticoïdes aux conditions stressantes (voir sous «Mises en garde et précautions»).
En cas de maladie générale: la dernière dose administrée doit être doublée, ou éventuellement triplée.
Chez les patients devant se soumettre à une intervention chirurgicale, l’hydrocortisone peut être administrée par voie i.v. toutes les 6 heures. La dose et la durée d’administration dépendent de l’état clinique du patient.
Instructions posologiques particulières
Insufficance hépatique, hypothyroïdie
Chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère ou d’une hypothyroïdie, l’effet de l’hydrocortisone peut être renforcé suite au métabolisme ralenti. Une réduction de la dose peut s’avérer nécessaire.
Insufficance rénale
Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire lors d’insuffisance rénale.
Pédiatrie
Chez les enfants en bas âge et les enfants, les doses recommandées doivent généralement être réduites, mais la posologie doit être établie en fonction de la gravité de la maladie plutôt qu’en fonction de l’âge ou du poids.
Contre-indications
Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients.
Lors d’un traitement prolongé qui va au-delà d’un traitement d’urgence et d’une substitution: ulcères gastro-intestinaux, ostéoporose sévère, antécédents psychiatriques, Herpes simplex, Herpes zoster (phase virémique), herpès cornéen, varicelle, amibiase, mycose systémique, poliomyélite, à l’exception de la forme bulboencéphalique, lymphomes après un vaccin BCG, glaucomes à angle étroit et à angle ouvert.
Mises en garde et précautions
Les éventuelles complications sous une corticothérapie varient en fonction de la dose et de la durée du traitement. C’est pourquoi le rapport bénéfices-risques devrait être évalué individuellement pour chaque patient du point de vue de la posologie et de la durée du traitement.
Traitement au long cours
Un traitement de longue durée dépassant deux semaines peut provoquer une insuffisance surrénale suite à l’inhibition de la libération d’ACTH, ce qui peut conduire à une atrophie du cortex surrénal. L’arrêt de la fonction du cortex surrénal peut durer un an ou plus, et représente un risque vital dans les situations de stress et de surcharge. C’est pourquoi la dose doit être adaptée transitoirement chez les patients exposés à des situations éprouvantes inhabituelles (voir sous «Posologie / Mode d’emploi»). Lorsque le corticostéroïde a été arrêté, il devrait être repris lors de chaque situation de stress durant cette période. Étant donné que la sécrétion des minéralocorticoïdes peut être insuffisante, il faut administrer du sel et/ou un minéralocorticoïde en même temps.
À la suite d’une thérapie prolongée par stéroïdes, l’arrêt des corticoïdes peut engendrer des symptômes du syndrome de sevrage stéroïde, tels que de la fièvre, une myalgie, une arthralgie et des malaises. Ces symptômes peuvent se manifester même chez les patients sans insuffisance surrénale avérée.
Phéochromocytome
Des crises de phéochromocytome ont été rapportées après l’administration systémique de corticostéroïdes, parfois avec une issue fatale. Les corticostéroïdes doivent donc uniquement être administrés aux patients présentant un phéochromocytome connu ou suspecté après une évaluation appropriée du rapport bénéfice-risque. Si un patient sous traitement par des corticostéroïdes présente les symptômes potentiels d’une crise de phéochromocytome tels qu’une crise hypertensive, une insuffisance cardiaque, une tachycardie, des céphalées, des douleurs abdominales et/ou thoraciques, il faut envisager la possibilité d’un phéochromocytome jusqu’alors inconnu.
Effet sur l’équilibre hydro-électrolytique
Des doses moyennes ou élevées d’hydrocortisone ou de cortisone peuvent provoquer une augmentation de la pression artérielle, une rétention de sel et d’eau ainsi qu’une excrétion potassique plus élevée. Ces effets sont moins fréquents lors de l’administration de dérivés synthétiques de corticostéroïdes et n’apparaissent qu’à des doses élevées. Une restriction de sel de cuisine et une substitution potassique peuvent être nécessaires. Tous les corticostéroïdes augmentent l’excrétion de calcium.
Effets gastro-intestinaux
Lorsque des doses élevées de corticostéroïdes sont nécessaires, on recommande de prendre le médicament entre les repas et d’utiliser un antiacide pour éviter les ulcères gastriques.
Chez les patients sous corticothérapie à haute dose, les signes d’une irritation péritonéale après une perforation gastro-intestinale ou une hémorragie (suite à un ulcère peptique) peuvent être minimaux ou complètement absents.
L’administration de stéroïdes requiert une prudence particulière en cas de colite ulcéreuse non spécifique qui implique le risque d’une perforation, de suppuration ou d’autres manifestations d’une infection pyrogène, en cas de diverticule, en présence d’anastomoses intestinales récentes, d’ulcère gastrique actif ou latent et de cirrhose hépatique (renforcement de l’action des glucocorticoïdes).
Divers
La survenue éventuelle d’embolie graisseuse en cas d’hypercorticisme est rapportée. La prudence est requise lors de l’administration de stéroïdes en cas d’insuffisance rénale, d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, d’une tendance aux thromboses, d’infarctus du myocarde récent (risque de rupture de la paroi du ventricule gauche), d’épilepsie, de migraine, d’hypothyroïdie, de maladies psychotiques dans les antécédents et d’ostéoporose.
Diabète sucré
La prudence est de mise chez les patients présentant un diabète sucré car la tolérance au glucose peut diminuer. En outre, un diabète latent peut devenir manifeste.
Syndrome de Cushing
Lors de l’apparition d’un syndrome de Cushing, la dose doit être diminuée progressivement.
Utilisation chez les patients gériatriques et ostéoporose
Chez les femmes en post-ménopause ou les patients gériatriques, il existe un risque accru d’ostéoporose. Chez ces patients, le traitement par glucocorticoïdes doit être effectué avec les doses les plus faibles possibles afin de maîtriser la maladie. Une ostéoporose requiert un traitement adapté. Lorsque ces mesures s’avèrent insuffisantes, le traitement par Hydrocortisone Galepharm doit être interrompu, sauf si l’emploi du médicament est vital.
Myasthénie grave
Lors du traitement d’une myasthénie grave par inhibiteurs de la cholinestérase, l’effet des inhibiteurs de la cholinestérase peut diminuer sous les glucocorticoïdes et le risque d’une crise myasthénique peut augmenter. C’est pourquoi un traitement par inhibiteurs de la cholinestérase doit être arrêté 24 heures avant l’administration d’un glucocorticoïde (voir sous «Interactions»).
Troubles psychiques et psychotiques
Des troubles psychiques, qui vont de l’euphorie et passent par l’insomnie et des modifications de l’humeur et de la personnalité ainsi que des dépressions sévères jusqu’aux psychoses manifestes, peuvent apparaître sous le traitement par corticostéroïdes. De même, un trouble affectif préexistant ainsi que la tendance aux psychoses peut s’aggraver sous l’effet des corticostéroïdes. Cela ne s’applique pas à la thérapie substitutive chez les patients atteints d’insuffisance surrénale.
Troubles oculaires
Après une corticothérapie prolongée, une cataracte ou un glaucome avec lésion possible des nerfs oculaires peuvent apparaître. Il convient d’envisager des examens oculaires réguliers.
Les corticostéroïdes doivent être administrés avec précaution chez les patients souffrant d’un herpès cornéen, en raison du risque de perforation de la cornée.
Des troubles de la vision peuvent apparaître lors d’une utilisation systémique et topique de corticostéroïdes. Lorsqu’un patient se présente avec des symptômes comme une vision trouble ou d’autres troubles oculaires, il faut considérer le renvoi du patient vers un ophtalmologue pour évaluer l’origine possible; ces origines comprennent notamment la cataracte, un glaucome ou des affections rares comme la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) qui ont été rapportées après l’utilisation systémique ou topique de corticostéroïdes.
Infections
Les corticostéroïdes peuvent masquer certains signes d’infection, et de nouvelles infections bactériennes peuvent survenir pendant leur utilisation. De même, des infections secondaires par des champignons et des virus peuvent être favorisées.
Varicelle et rougeole
La varicelle et la rougeole peuvent évoluer de manière particulièrement sévère avec une issue parfois fatale sous les corticostéroïdes. Un traitement antiviral immédiat est alors nécessaire, p.ex. par aciclovir i.v. Chez les personnes à risque, des mesures préventives par aciclovir i.v. ou une immunoprophylaxie passive par immunoglobulines contre le virus varicelle-zona ou des immunoglobulines (rougeole) est indiqué.
Tuberculose
En cas de tuberculose active, l’administration de corticostéroïdes doit être limitée aux cas de tuberculose fulminante ou disséminée, dans lesquels le corticostéroïde sera appliqué en association avec un traitement antituberculeux approprié. Les patients présentant une tuberculose latente ou une réaction positive à la tuberculine doivent être surveillés étroitement car la maladie peut être réactivée pendant un traitement par corticostéroïdes. Lors d’une corticothérapie au long cours, ces patients devraient donc subir un traitement antituberculeux prophylactique.
Mycose systémique
Les corticostéroïdes peuvent aggraver une mycose systémique et ne devraient donc être utilisés qu’en cas d’urgence pour contrôler des réactions indésirables mettant en jeu le pronostic vital après un traitement par l’amphotéricine B. En outre, des cas dans lesquels l’administration simultanée d’amphotéricine B et d’hydrocortisone a provoqué un élargissement cardiaque et une insuffisance congestive sont connus.
Paludisme
En cas de paludisme cérébral, l’utilisation de corticostéroïdes est associée à un prolongement du coma et à une multiplication des cas de pneumonies et d’hémorragies gastro-intestinales.
Amibiase et strongyloïdiase
Les corticostéroïdes peuvent activer une amibiase latente ou une strongyloïdiase ou renforcer une maladie active. C’est pourquoi il est recommandé d’exclure, chez tous les patients, la présence d’une amibiase latente ou active et une strongyloïdiase avant l’instauration d’une corticothérapie.
Vaccinations
Les vaccinations par des vaccins vivants sont contre-indiquées chez les personnes recevant des doses immunosuppressives de corticostéroïdes. Les vaccinations par vaccins inactivés ou par vaccins avec des composants viraux sont certes possibles, mais peuvent s’avérer inefficaces lors d’un traitement concomitant à des doses immunosuppressives de corticostéroïdes. Les vaccins nécessaires peuvent être administrés chez les patients qui ne reçoivent pas de doses immunosuppressives de corticostéroïdes.
Patients pédiatriques
La croissance et le développement d’enfants en bas âge et d’enfants soumis à une corticothérapie prolongée doivent être surveillés attentivement.
Une corticothérapie au long cours peut entraîner une réduction significative de la croissance chez les enfants.
Des cas de cardiomyopathie hypertrophique ont été rapportés après l’utilisation d’hydrocortisone chez des prématurés. Une évaluation diagnostique adéquate et une surveillance de la fonction et de la structure cardiaques sont donc nécessaires.
Patients masculins
Chez certains patients, les corticostéroïdes peuvent augmenter ou diminuer la motilité et le nombre des spermatozoïdes.
Contrôles anti-dopage
L’utilisation de Hydrocortisone Galepharm peut mener à des résultats positifs lors des contrôles anti-dopage. Les conséquences sanitaires de l’utilisation de Hydrocortisone Galepharm sont imprévisibles et ceci peut être nocif pour la santé de la personne.
Excipients
Hydrocortisone Galepharm contient du lactose. Les patients présentant une rare intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre Hydrocortisone Galepharm.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».
Interactions
Salicylés
Les glucocorticoïdes diminuent les taux sériques des salicylates suite à l’augmentation de leur élimination et peuvent diminuer leur efficacité. La réduction des doses de corticostéroïdes peut augmenter la toxicité des salicylates.
Lorsque l’acide acétylsalicylique est administré en même temps que des corticostéroïdes chez des patients atteints d’hypoprothrombinémie, une prudence particulière est de mise.
AINS
L’effet ulcératif d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peut être renforcé.
Anticoagulants
Les corticostéroïdes peuvent renforcer ou diminuer l’effet d’anticoagulants coumariniques ou de l’héparine. C’est pourquoi il convient de contrôler la coagulation sanguine et éventuellement d’adapter la dose.
Diurétiques
Les patients qui reçoivent des corticostéroïdes et des diurétiques d’épargne potassique en même temps doivent être surveillés étroitement quant à l’apparition d’une hypokaliémie. Du potassium doit être administré, le cas échéant.
Antihypertenseurs
L’effet d’antihypertenseurs peut diminuer sous l’effet minéralocorticoïde des glucocorticoïdes, ce qui peut augmenter la tension artérielle.
Substances cardioactives, sympathomimétiques
L’effet minéralocorticoïde des corticostéroïdes peut provoquer une diminution du taux sérique de potassium. Cet effet peut augmenter la toxicité de la digoxine et des glycosides cardiaques apparentés ainsi que celle du salbutamol.
Anticonvulsivants
La phénytoïne, le phénobarbital, la primidone et la carbamazépine peuvent accélérer le catabolisme des corticostéroïdes, ce qui provoque une baisse des taux plasmatiques et de l’effet pharmacologique qui peuvent exiger un ajustement de la posologie du corticostéroïde.
Myorelaxants non dépolarisants
Les corticostéroïdes peuvent bloquer ou renforcer le blocage neuromusculaire (voir aussi «Effets indésirables»).
Inhibiteurs de la cholinestérase
Lors de l’administration concomitante d’hydrocortisone et de néostigmine ou de pyridostigmine, une crise myasthénique peut apparaître (voir sous «Mises en garde et précautions»).
Psychothérapeutiques
Les corticostéroïdes peuvent aggraver les troubles affectifs préexistants et une tendance aux psychoses, et diminuer ainsi l’effet d’anxiolytiques et d’antipsychotiques. La dose des psychothérapeutiques doit être adaptée si nécessaire.
Antidiabétiques
Lorsque l’insuline ou des antidiabétiques oraux sont administrés en même temps que des corticostéroïdes, la glycémie doit être surveillée en raison de l’effet diabétogène des corticostéroïdes; le cas échéant, la posologie de l’antidiabétique doit être ajustée.
Estrogènes
Les estrogènes peuvent augmenter les taux sanguins des corticostéroïdes.
Vaccins
Les vaccins de virus vivants, p.ex. contre la poliomyélite, la varicelle, les oreillons, la rougeole et la rubéole peuvent engendrer des infections virales disséminées très graves en raison de l’effet immunosuppresseur des corticostéroïdes. La réponse à des vaccins inactivés peut être réduite.
Immunosuppresseurs
L’effet immunosuppresseur synergique du méthotrexate et des glucocorticoïdes peut rendre nécessaire une diminution de la posologie d’une ou des deux substances.
Ciclosporine
On assiste à une élévation des taux sanguins de ciclosporine, ce qui augmente le risque de convulsions cérébrales. Lors de l’administration de ciclosporine, les taux de ciclosporine doivent être surveillés et la posologie adaptée, si nécessaire.
Cytostatiques
L’activité du cyclophosphamide peut être affaiblie.
Antibiotiques / antimycosiques
La troléandomycine, l’érythromycine, la clarithromycine et le kétoconazole inhibent le métabolisme et renforcent les effets et les effets secondaires de l’hydrocortisone. La rifampicine peut induire le métabolisme et réduire l’efficacité et l’hydrocortisone; une adaptation de la dose peut s’avérer nécessaire.
Anticholinergiques
L’atropine et d’autres anticholinergiques peuvent augmenter une hypertension intraoculaire provoquée par l’hydrocortisone.
Inhibiteurs du CYP3A4
Lors d’un traitement concomitant par des inhibiteurs du CYP3A4 comme le cobocistat et le ritonavir, il faut s’attendre à une augmentation du risque d’effets indésirables systémiques. La combinaison doit être évitée sauf si le bénéfice l’emporte sur le risque accru d’effets indésirables systémiques des corticostéroïdes; dans un tel cas, il faut surveiller les patients sur les effets indésirables systémiques des corticostéroïdes.
Praziquantel
Les corticostéroïdes peuvent entraîner une baisse de la concentration sanguine du praziquantel.
Chloroquine, hydroxychloroquine, méfloquine
Le risque de survenue de myopathies, cardiomyopathies est accru.
Somatropine
L’effet de la somatropine peut être réduit en cas de surdosage à l’hydrocortisone.
Protiréline
L’élévation des taux de TSH peut être réduite en cas d’administration de protiréline.
Grossesse, Allaitement
Grossesse
Des études d’expérimentation animale ont mis en évidence des effets indésirables chez le fœtus. Il n’existe aucune étude chez l’être humain. Comme tous les glucocorticoïdes, l’hydrocortisone traverse la barrière placentaire. Lors d’une thérapie au long cours pendant la grossesse, des troubles de la croissance intra-utérine p.ex. ne sont donc pas exclus. Le traitement par des doses superphysiologiques à la fin de la grossesse peut représenter un danger d’une atrophie du cortex surrénal chez le fœtus.
Hydrocortisone Galepharm ne doit pas être utilisé durant la grossesse, à moins que cela ne soit absolument nécessaire (p.ex. pour une thérapie substitutive lors d’insuffisance surrénale). Les nouveau-nés dont la mère a reçu de fortes doses de corticostéroïdes pendant la grossesse doivent être surveillés attentivement quant aux signes d’une insuffisance surrénale et à la nécessité d’un traitement substitutif diminué progressivement.
Les patientes doivent être informées du fait qu’elles doivent impérativement aviser leur médecin si elles tombent enceintes ou si elles suspectent une grossesse.
Allaitement
L’hydrocortisone passe dans le lait maternel et peut altérer la croissance et la fonction corticosurrénale du nourrisson. Les mères qui prennent des doses pharmacologiques d’hydrocortisone devraient donc arrêter d’allaiter.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
En raison des effets secondaires ainsi que de la modification de l’humeur, de l’élan vital et des capacités de concentration, la capacité à conduire un véhicule ou à utiliser des machines peut être altérée.
Effets indésirables
Les effets indésirables varient en fonction de la dose et de la durée du traitement ainsi que de l’âge, du sexe et de la maladie du patient. Lors d’un traitement à court terme, le risque d’effets indésirables est faible. Lors d’un traitement de longue durée à haute dose, les effets secondaires connus des glucocorticoïdes peuvent apparaître. Les effets indésirables sont rangés par classe de système d’organes de la classification MedDRA et par fréquence (le cas échéant) selon la convention suivante: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1’000 à <1/100), rares (≥1/10’000 à <1/1’000), très rares (<1/10’000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). En raison du type de données disponibles, la fréquence des différents effets indésirables ne peut pas être estimée de manière fiable.
Infections et infestations
Dissimulation d’infections, activation d’infections latentes, infections opportunistes (voir sous «Mises en garde et précautions»).
Affections du système immunitaire
Œdème angioneurotique, suppression de réactions à des tests cutanés.
Très rares: réactions d’hypersensibilité allant jusqu’au choc (notamment chez les patients avec asthme bronchique et après une transplantation rénale).
Affections endocriniennes
Apparition d’un état cushingoïde, insuffisance surrénale et hypophysaire secondaire, (particulièrement en cas de stress consécutif à un traumatisme, à une intervention chirurgicale ou à une maladie – voir sous «Posologie / Mode d’emploi» et «Mises en garde et précautions»), déclenchement d’une crise de phéochromocytome chez les patients présentant un phéochromocytome préexistant (même latent), troubles de la sécrétion d’hormones sexuelles (fonction gonadotrophique), hirsutisme, inhibition de la croissance/retard de croissance chez les enfants.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Rétention sodique, rétention hydrique, alcalose hypokaliémique, déplétion potassique, augmentation de l’excrétion de calcium et de phosphate, diminution de la tolérance aux hydrates de carbone, hyperglycémie, diabète sucré latent devenant manifeste, augmentation du besoin de l’insuline ou d’antidiabétiques oraux chez des diabétiques, bilan azoté négatif suite à une dégradation protéique, augmentation de l’appétit, prise de poids.
Troubles de la répartition des graisses comme un faciès lunaire, une obésité du tronc, très rarement aussi une lipomatose réversible épidurale, médiastinale ou épicardiale.
Affections psychiatriques
Euphorie, insomnie, altérations de l’humeur, altérations de la personnalité, dépressions sévères. Des troubles affectifs préexistants ainsi qu’une tendance aux névroses peuvent s’aggraver.
Affections du système nerveux
Convulsions, céphalées, augmentation de la pression intracrânienne avec œdème papillaire (pseudotumeur cérébrale) survenant généralement après le traitement.
Affections oculaires
Cataracte, hypertension intraoculaire, glaucome, exophtalmie.
Rares: vision trouble (voir «Mises en garde et précautions»).
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Vertiges.
Affections cardiaques
Insuffisance cardiaque congestive chez les patients prédisposés, rupture du myocarde après un infarctus du myocarde récent.
Fréquence inconnue: cardiomyopathie hypertrophique chez les prématurés.
Affections vasculaires
Pétéchies, hypertension artérielle, thromboembolies, vasculite.
Affections gastro-intestinales
Ulcère gastrique avec risque de perforation et d’hémorragie, perforation de l’intestin grêle et du gros intestin (particulièrement chez les patients souffrant de maladies intestinales inflammatoires), pancréatite, distension abdominale, œsophagite ulcéreuse, nausées.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Pousse anormale des cheveux, peau fine et vulnérable, ecchymoses, érythème, transpiration excessive, dermatite allergique, urticaire, acné, cicatrisation ralentie/altérée, atrophie cutanée/sous-cutanée, hypopigmentation ou hyperpigmentation, abcès stérile, vergetures.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Myopathie stéroïdienne, myoatrophie, ostéoporose, fractures vertébrales par compression, nécrose aseptique des têtes du fémur et de l’humérus, fractures pathologiques des os longs, rupture d’un tendon (en particulier du tendon d’Achille).
Myasthénie (une aggravation réversible de la myasthénie peut apparaître chez les patients souffrant de myasthénie grave et évoluer vers une crise myasthénique).
Déclenchement d’une myopathie aiguë en cas d’utilisation concomitante de myorelaxants non dépolarisants (voir aussi «Interactions»).
Affections des organes de reproduction et du sein
Troubles menstruels, impuissance.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Malaise.
Investigations
Le traitement par Hydrocortisone Galepharm peut avoir un effet sur les valeurs de laboratoire suivantes:
Sang: valeurs plus basses pour testostérone, potassium, TSH, thyroxine, T3; valeurs plus élevées pour: glucose, cholestérol, sodium, chlorure.
Urine: valeurs plus basses pour 17-cétostéroïdes; valeurs plus élevées pour: créatinine, calcium et glucose (en cas de prédisposition).
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
Surdosage
La toxicité aiguë des corticostéroïdes est faible. De rares cas d’intoxications aiguës et/ou de décès après un surdosage de glucocorticoïdes ont été signalés.
Dans le cas d’un surdosage, aucun antidote spécifique n’est disponible; un traitement de soutien et symptomatique est indiqué.
L’hydrocortisone est dialysable.
Propriétés / Effets
Code ATC
H02AB09
Mécanisme d’action
L’effet de l’hydrocortisone repose, comme c’est le cas pour tous les glucocorticoïdes, sur la stimulation ou l’inhibition de la synthèse de protéines spécifiques se trouvant dans les cellules. Ces protéines sont biologiquement actives et responsables de l’effet systémique proprement dit. Étant donné que ce mécanisme d’action passe par le noyau cellulaire, l’effet est retardé également lors d’une administration parentérale.
Pharmacodynamique
Les doses relatives équivalentes de l’hydrocortisone par rapport à d’autres glucocorticoïdes sont les suivantes: 20 mg d’hydrocortisone = 25 mg de cortisone = 5 mg de prednisone ou de prednisolone = 4 mg de triamcinolone ou de méthylprednisolone = 0.7 mg de dexaméthasone.
Pharmacocinétique
Absorption
L’hydrocortisone est rapidement et quasi entièrement résorbée après administration par voie orale. Après administration d’une dose de 10 mg, la concentration plasmatique maximale moyenne est de 199 ng/ml; elle est atteinte au bout d’une heure.
Distribution
L’hydrocortisone se lie dans une proportion élevée (>90%) à la globuline liant les corticostéroïdes (transcortine) et à l’albumine. Avec l’augmentation de la dose, la fraction de corticoïdes circulant librement (efficace) croît. L’hydrocortisone traverse la barrière hémato-encéphalique et placentaire et passe dans le lait maternel. On ne dispose d’aucune donnée concernant le volume de distribution.
Métabolisme
L’hydrocortisone est principalement métabolisée dans le foie, surtout par hydrogénation et conjugaison (glucuronisation et sulfatisation). Les métabolites sont pharmacologiquement inactifs.
Élimination
L’élimination se fait essentiellement par voie rénale, sous la forme de glucuronides / sulfates. Seule une faible fraction est éliminée sous forme d’hydrocortisone inchangée (<1%). La demi-vie d’élimination se monte à 1.5 heures, la demi-vie biologique est considérablement plus longue.
Cinétique pour certains groupes de patients
Chez les patients souffrant d’hypoalbuminémie et d’hyperbilirubinémie, la fraction d’hydrocortisone libre (active) peut augmenter. En cas d’affection hépatique grave (p.ex. hépatite, cirrhose hépatique) et d’hypothyroïdie, le métabolisme de l’hydrocortisone est retardé, et son effet peut être renforcé.
Durant la grossesse, la demi-vie d’élimination est plus longue. Chez les nouveau-nés, la clairance est plus faible que chez les enfants et les adultes.
Données précliniques
On ne dispose d’aucune étude préclinique significative.
Remarques particulières
Influence sur les méthodes de diagnostic
Les corticostéroïdes peuvent interférer avec le test au nitrobleu de tétrazolium utilisé pour la recherche d’infections bactériennes et donner de faux résultats négatifs.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C. Conserver le récipient dans l’emballage d’origine pour le protéger de la lumière.
Tenir hors de portée des enfants.
Numéro d’autorisation
57970 (Swissmedic).
Présentation
Hydrocortisone Galepharm 10 mg, comprimés sécables : emballages de 20 et 100 comprimés. (B)
Titulaire de l’autorisation
Galepharm AG, Zürich.
Mise à jour de l’information
Novembre 2022.